En tête-à-tête avec la nouvelle présidente du conseil d’administration du CECI : Marie-Claire Dumas

Nouvelle | Publié: 21 décembre 2022

Marie-Claire Dumas occupe maintenant les fonctions de présidente du conseil d’administration (CA) du CECI. Membre du CA depuis 2 ans, c’est avec enthousiasme qu’elle continue son implication, cette fois-ci en tant que présidente. Nous avons profité des premières semaines de son mandat pour lui poser quelques questions sur son parcours et son implication.    

Vous avez récemment été nommée présidente du conseil d’administration du CECI. En quoi ce nouveau défi vous stimule-t-il particulièrement ?

Marie Claire Dumas: J’aurais une multitude de réponses à donner ici, mais en premier lieu c’est le fait de créer de l’impact, et pas n’importe quel impact : un impact structurant et qui a le plus d’envergure possible pour améliorer le bien-être collectif. C’est, selon moi, ce que fait le CECI. Le CECI est aussi une organisation complexe, avec beaucoup de projets sur plusieurs continents. J’aime particulièrement cette complexité et le fait que l’on soit attentif aux différentes réalités partagées dans les différents contextes et pays. Enfin, je dirais qu’une des grandes motivations pour moi se trouve dans le travail d’équipe; je suis une personne d’équipe, et je suis enchantée de continuer à m’impliquer avec celle du CECI. 

Dans votre carrière, vous avez travaillé sur des projets visant  à améliorer les droits de la personne, notamment celui des femmes. D'où viennent cet intérêt et cette sensibilité pour la coopération et le droit des femmes ? 

M-C D. : C’est un peu représentatif de ce que je suis au fond de moi. Tout au long de ma vie j’ai été animée par les questions de justice sociale. Je suis arrivée sur le marché du travail en même temps que le développement du mouvement féministe, qui est venu mettre les mots et les théories sur ce que je ressentais et reconaissais en tant que femme. Ça va de soi, pour moi, de travailler dans cette optique. Et quand on se bat pour le droit des femmes ici, on ne peut pas ne pas penser aux femmes d'ailleurs partout sur la planète qui mènent aussi ce combat. Je suis avide d’apprendre de l'expérience et des points de vues des femmes, partout sur la planète. Comme citoyenne et aussi comme grand-mère, je me sens une grande responsabilité de travailler à la sortie de la crise environnementale et climatique. Je cherche à faire une différence structurante. Le CECI me permet de m’investir avec d’autres sur cet enjeu planétaire.

Quel est votre rôle en tant que présidente du conseil d'administration pour le CECI ?

M-C.D. : Évidemment de soutenir la direction et l’équipe, et de s’assurer que l’organisation, dans sa gouvernance, soit gérée selon les meilleurs standards. Il faut vérifier que l’on se dote des bons outils de gouvernance, et s'assurer que tout “roule bien”. Le CA est aussi responsable des grands suivis budgétaires, du suivi des orientations stratégiques et du cadre de gouvernance. Des mesures sont déjà mises en place au CECI mais mon rôle est de m'assurer que l’on s’y tienne. 

Comment visualisez-vous les prochaines années pour le CECI ?

M-C. D.: Ces dernières années nous ont montré une fois de plus que l'adaptabilité est notre meilleur allié. Nous avons vécu des mois d’incertitude avec la pandémie de COVID-19 et nous aurons peut-être à faire face à d'autres réalités de ce type dans le futur. D’autre part, le CECI va continuer sa transition d’internationalisation au sein de ses projets et de ses équipes. C’est une transition très importante, qui va demander beaucoup d’attention, d’analyse, de suivi et de mise en œuvre. 

Je pense aussi que l’on fera de plus en plus le lien avec les différentes thématiques liées au développement durable, que ce soit le changement climatique, la protection de la biodiversité, la croissance des populations, l’urbanisation… Ces réalités sont indéniablement présentes et étroitement liées aux défis des populations avec lesquelles nous travaillons.

Quel est votre plus grand souhait de réalisation (legs) en tant que présidente du conseil d’administration du CECI?

M-C. D.: Je n’aime pas vraiment le terme de legs; c’est individuel, et j’aime plutôt me référer aux accomplissements en équipe. C’est peut-être ça finalement, mon leg : quand je quitterai le CECI, j'aimerais que l’on parle de moi comme ayant bien travaillé en équipe. Je ne demande qu’à être inspirée des expériences de mes pairs, tout en apportant sur la table mes expériences et mon expertise. 

Un grand merci à Marie-Claire Dumas de nous avoir partagé son enthousiasme et son énergie. Nous sommes très heureux de l’avoir au sein de notre CA ! 

Cette ancienne directrice générale de Concertation Montréal a auparavant agi comme directrice générale de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal et œuvré, pendant près de 20 ans, à la Ville de Montréal, notamment comme directrice de la recherche et des communications à l’Office de consultation publique de Montréal, directrice du Bureau des relations interculturelles et chef de division au Développement social et communautaire. Elle y a notamment mis en place le Congé solidaire avec le programme Uniterra et développé le programme On ne joue pas avec les droits, en collaboration avec Equitas. Diplômée de la maîtrise en communications de l'UQAM, elle a, auparavant, travaillé au Y des femmes ainsi qu'en recherche et en communications, notamment à la revue Châtelaine où elle a signé la chronique mensuelle « Femmes d’ici et d’ailleurs » de 1980 à 1988.
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