Projet de lutte contre les violences faites aux femmes (PLUVIF)

Expertises

  • Égalité entre les femmes et les hommes
  • Sécurité humaine et réponse aux urgences

Moyen d'action

  • Développement
Pays Pays

Burundi, République démocratique du Congo (RDC) et Rwanda

Durée Durée

Juillet 2010 à octobre 2017

Bénéficiaires Bénéficiaires

- Filles, jeunes femmes et femmes victimes de violences dans les zones ciblées
- Intervenants locaux en santé, accompagnement psychosocial, réinsertion socio-économique et aide juridique

Partenaires Partenaires

- Concertation des Collectifs des Associations féminines de la région des Grands Lacs (COCAFEM/GL) comme partenaire régional
- 11 collectifs membres de la COCAFEM/GL : CAFOB, Dushirehamwe et RFP au Burundi ; CAFED, CFPD, COFAS, CONAFED, UFCOD en RDC; Profemmes Twesehamwe, UCF et RRP+ au Rwanda

Budget Budget

13 150 042 $ CA: 
- AMC : 12 900 042 $ CA
- CECI : 150 000 $ CA
- COCAFM/GL : 100 000 $ CA

Depuis plus de 20 ans, des conflits sanglants ont engendré des millions de morts dans la région des Grands Lacs. Au Burundi, en RDC ou au Rwanda, les femmes ont particulièrement été touchées par les conséquences des conflits armés et de l'insécurité. Elles sont nombreuses à avoir subi des violences sexuelles, des déplacements, des deuils. Même en période d’apaisement ou de paix, les violences continuent et sont perpétrées par des civils. Ces situations ont des effets dévastateurs sur les femmes et filles concernées, et sur les familles et la communauté en général. Elles contribuent à les maintenir dans la pauvreté.

Sortir de la violence faite aux femmes

Dans un tel contexte, le Projet de lutte contre les violences faites aux femmes (PLUVIF) œuvre pour que l’intégrité physique et morale de ces dernières soit mieux protégée et respectée dans cette région d’Afrique où leur situation reste encore très incertaine. L’objectif est clair : mobiliser les communautés, la société civile et les décideurs, chacun à leur niveau, pour dire non aux violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) et agir. Le projet est réalisé par la COCAFEM/GL (Concertation des collectifs des Associations féminines/Grands Lacs) avec l'accompagnement du CECI et l’appui financier d’AMC.

Soutien et sensibilisation

Un premier axe du projet vise à donner accès aux victimes à des services holistiques (santé physique et mentale, accompagnement psychosocial, juridique, judiciaire, réinsertion socio-économique) au travers des intervenants du milieu.

L'initiative repose également sur des actions de sensibilisation axées sur le changement de comportement, adressées tout particulièrement aux hommes afin de susciter chez eux une prise de conscience et les inciter à devenir porteurs de changement.

Enfin, dans chacun des trois pays concernés et au niveau régional, la COCAFEM/GL et ses 11 collectifs membres (un réseau qui représente 601 organisations et 1790 associations de base ou groupements de femmes) mènent des actions de communication, de veille et de plaidoyer. L’objectif de ces actions est d’engager un dialogue constructif avec les autorités pour l’adoption ou la mise en œuvre effective de textes visant à protéger les femmes contre les violences, ainsi que pour lutter contre l’impunité.

L’engagement des hommes

Aujourd’hui, la COCAFEM/GL est une actrice crédible au niveau régional et dans les trois pays de son champ d’action en matière de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre. Elle est reconnue comme un levier important dans cette lutte, grâce à sa capacité à unir et à faire entendre la voix des femmes. « Par ailleurs, note Suzanne Dumouchel, responsable du projet pour le CECI, des hommes s’engagent dans la lutte contre ces violences ». La COCAFEM/GL a ainsi contribué à l’émergence d’un modèle novateur de mécanisme communautaire de prévention-alerte-intervention qui repose sur l’engagement bénévole et volontaire de plus de 1500 leaders communautaires qui interviennent auprès des survivantes, en collaboration avec des animatrices psychosociales. Ils suscitent dans les localités concernées un changement de perception et de comportement de la population à l’égard du phénomène des violences et envers les femmes qui en sont victimes : les violences ne sont plus un sujet tabou, les comportements violents ne sont plus acceptés et sont dénoncés, les relations au sein des ménages sont plus égalitaires, les intervenants offrant des services collaborent davantage entre eux, la corruption conduisant à l’impunité est dénoncée, etc. Cette dynamique générale est positive. Elle appelle de façon claire à l’optimisme.

 

Le projet en chiffres:

Nombre de femmes et jeunes filles ayant eu accès aux services de leur choix (psychosocial, médical, juridiques et judiciare) :

10 200

Nombre de survivantes de violences sexuelles et basées sur le genre ayant bénéficié d’un appui à la réinsertion socioéconomique qui a favorisé leur autonomisation, sécurité et estime de soi:

436

Nombre de couples sensibilisés à l’égalité entre les femmes et les hommes et aux méfaits des violences sexuelles et basées sur le genre, dont une grande majorité vit dans un climat plus harmonieux et égalitaire :

1200  

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